D’après la théologie musulmane, il y a quatre mille noms de Dieu. Mille de ces noms, Dieu seul les connaît ; mille sont connus de Dieu et des anges ; mille de Dieu, des anges et des prophètes ; mille de Dieu, des anges, des prophètes et des croyants.
Parmi ces derniers, trois cents sont mentionnés dans la Thora, trois cents dans les Psaumes, trois cents dans les Évangiles et cent dans le Coran. De ces cent noms, quatre-vingt-dix-neuf sont connus par les fidèles ordinaires, le centième est caché,
secret, accessible seulement aux mystiques les plus éclairés. L’idée de base ici est que si Dieu est fondamentalement inconnaissable en Son mystère, on peut cependant connaître quelques modalités de Son être et de Son agir.
Comme le dit le prophète Mahomet : « Il y a quatre-vingt-dix-neuf noms qui n’appartiennent qu’à Dieu. Celui qui les apprend, qui les comprend et les énumère, entre au Paradis et parvient au salut éternel. »
Comprendre l’ « essence » de ces noms apaise l’âme, donne confiance et enrichit l’esprit. Ces noms sont un soutien pour l’être humain ; ils lui indiquent la voie à suivre pour s’améliorer et pour s’approcher du divin. C’est pour cela que, sur le plan pratique, les croyants ont coutume de les répéter en égrenant un chapelet (subha) de quatre-vingt-dix-neuf grains.
Et c’est pour cela que, sur le plan mystique et artistique, les noms de Dieu n’ont jamais cessé d’être interrogés et célébrés.