Ait Ahmed – Mémoires d’un combattant. 1, L’esprit d’indépendance : 1942-1952

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130 ans de colonisation, 20 ans de révolte, 8 ans de guerre pour aboutir à ce qui a été vécu comme une accession à l’unité par les Algériens, comme un arrachement et un abandon par les Français d’Algérie — ces temps ont inscrit dans l’histoire étroitement mêlée de nos deux pays des douleurs profondes et attisé des malentendus. 20 ans après, on peut enfin écrire l’Histoire. Pour la première fois, un « chef historique » de la révolution algérienne parle, nous livre ses souvenirs, ses réflexions et ses analyses. Enfant des hautes montagnes du Djurdjura, Hocine Aït Ahmed connaît la vie misérable des paysans de Kabylie et les premiers défis à l’administration française qui lui valent, à 11 ans, une journée de prison. En 1942, à 16 ans, il adhère au Parti du Peuple Algérien (PPA) dirigé par Messali Hadj, et, dès lors, ne cesse de lutter pour la libération de son pays. Il entre dans la clandestinité — il fut, pendant deux ans, à la tête de l’Organisation Secrète (OS) qui, en 1949, comptait déjà 2 000 hommes dans ses rangs —, puis est contraint à l’exil au Caire, avant de créer le bureau du FLN à New York et d’être arrêté en même temps que Ben Bella, Boudiaf, Khider et Lacheraf dans le fameux détournement d’avion. Dans ce premier tome, Hocine Aït Ahmed n’esquive pas les problèmes politiques : luttes intestines, manœuvres électorales, mais avant tout il fait revivre le souffle patriotique qui animait la jeunesse algérienne au travers d’épisodes tels que l’attaque de la poste d’Oran, l’affaire des maquisards de Kabylie, la liquidation des « milices noires » et tant d’autres.